Albéric Magnard, Correspondance (1888-1914), éd. Claire Vlach.


La correspondance d'Albéric Magnard (1865-1914) comprend 405 lettres adressées à des musiciens (Chausson, Dukas, d'Indy, Ropartz, Doret, Labey, Castéra), à des amis (Poujaud, Cordonnier, Lallemand) et à des critiques et hommes de lettres (R. Rolland, Zola, Carraud, Maus). Au travers de cette correspondance, la personnalité de ce dreyfusard apparaît forte et originale dans sa farouche indépendance. Cet élève de d'Indy, qui a le culte de Beethoven, n'hésite pas à adresser des jugements critiques à ses collègues après l'audition de leurs oeuvres, y compris à son ancien maître. Solitaire et quelque peu misanthrope, Magnard se montre exigeant avec lui-même comme avec les autres, d'une extrême franchise, ayant le sentiment de vivre dans une "société de mufles".